Marque : Renault

Modèle: Trafic 2.0 dCi 90ch

Année : 2013

Acheté à 125 000 km pour 9000 €


Depuis 2 ans je suis l'heureux propriétaire d'un Trafic. Avant de partir en voyage avec, il me servait comme véhicule de tous les jours, pour aller au boulot, pour les aller/retour au rugby, pour dormir après plus de deux bières... Et l'été il se muait en compagnon de vadrouille aux quatre coins de la France : Alpes, Pays-Basque, Vosges, Normandie... A l'arrière, dans la soute, un matelas me permettait de dormir n'importe où, dans un relatif confort (coincé entre les vélos) et en toute discrétion.

Sous le soleil espagnol ou sous le crachin d'outre-manche, il ne m'a jamais laissé tomber. Et c'est tout naturellement que je décide d'en faire mon moyen de transport et ma maison pour ma nouvelle vie nomade. Convaincu des avantages du Trafic, Florent achète le même mais en version allongée. Cela facilitera les transformations que nous y apporterons avant de partir. Cet aménagement est nécessaire car nous emportons beaucoup de matériel de sport, et nous allons tout de même vivre dans les camions plusieurs mois. Un peu de praticité et de confort ne font pas de mal.


Côté mécanique, aucune modification. Outre l'entretien courant, je change l'embrayage par prévention et monte des pneus neufs hauts de gamme. Seul ajout : une plaque de protection sous moteur en métal installée directement à l'atelier en Roumanie.

Nous n'emportons pas grand chose, seulement quelques filtres de rechange, des plaquettes de frein et de l'huile moteur. Pour le reste, nous faisons confiance au savoir faire automobile français.


Côté intérieur, tout est à faire, et le timing est ultra serré. Je travaille encore, et entre le kiné, les dents de sagesses, les vaccins, tous les visas et autres papiers, il me reste peu de moments à consacrer au bricolage. Tant pis pour le 6 nations, j'y passerai tous mes weekends de février et mars, 15h par jours. En plus du temps, il nous manque également l'expérience : tout ça est nouveau pour nous. Il faudra donc faire simple, efficace, pratique et si possible pas cher.


D'abord l'électricité. Nous installons une batterie auxiliaire sous la banquette passager. Elle sera rechargée par l'alternateur lorsque l'on roule, et par des panneaux solaires flexibles collés sur le toit lorsqu'on se pose. Avec cela, on aura la lumière (si un jour je termine mes luminaires LED) et de quoi recharger nos divers équipements électroniques. Et si un jour on décide d'acheter un petit frigo, c'est la garantie de bières toujours fraîches.

Ensuite l'isolation. Après avoir mis la tôle à nue, nous la recouvrons d'isolant autoadhésif en mousse à cellules fermées. Nous comblons les cavités de fibre de bois, puis recouvrons tout de couvertures de survie. Les parois seront découpées sur mesures dans des plaques de contre-plaqué, peintes en blanc puis collées, et les formes complexes revêtues de moquette.

Pour l'ameublement, un sommier basique sert de base au lit. Ce dernier est surélevé, afin de pouvoir ranger des caisses dessous. À cela nous ajoutons un petit meuble évier maison. Quatres planches, deux bidons, une gamelle en inox, un robinet Leroy-Merlin et le tour est joué. Une petite pompe 12V, un pressostat, un filtre, et nous avons maintenant de l'eau potable en un tour de main.

Quelques meubles Ikea et quelques morceaux de contre-plaqué complètent nos aménagements. La rangée centrale permet de parquer les vélos. Cependant ça occupe beaucoup d'espace, j'ai donc acheté au dernier moment un porte-vélo extérieur. J'ai adapté un modèle pour hayons Décathlon à 40 balles, et ça fait parfaitement l'affaire (quand on ne me vole pas les sangles). Derrière le lit, il me reste un peu d'espace pour loger un bidon de gasoil et une douche électrique.


Jusqu'à maintenant, cet espace de vie se révèle confortable et pratique, en tout cas tant qu'on le tient rangé. Il a bien quelques défauts : tout se retrouve par terre lorsque que l'on empreinte des routes cahoteuses, et la moquette se décolle à cause de la tôle qui chauffe et de la poussière. Et c'est là le gros point noir : le sable fin s'infiltre en masse et recouvre tout à l'intérieur. Nous aurions dû prévoir un système pour fermer les aérations que nous avons installées à travers la carrosserie.

Concernant le budget, nous n'avons pas compté, mais je dirais entre deux et trois mille euros tout compris.


Jusqu'à maintenant, le camion est fiable. Pas de problèmes hormis la panne due au FAP, et une crevaison due à une épine d'acacia. Il roule comme un charme, consomme peu (moins de 7L/100km) et fait un tabac partout où il passe. Il vient de fêter ses 180 000 km, et j'espère bien l'emmener au double.


Valérien